[1] Ce livre a pour titre « Théorie et pratique du collectivisme oligarchique » p. 261, 1984.

[2] « J'ai vu l'histoire écrite non pas en fonction de ce qui s'était passé, mais en fonction de ce qui aurait dû ce passer selon des analyses de tel ou tel parti politique » dit Orwell dans CEJL II p. 295.

[3] Ce phénomène existe aussi dans Nous autres : les historiens refusent d'assumer leur rôle qui est de mettre par écrit avec objectivité tous les faits historiques. De ce fait, ils sont discrédités car manquent de courage et de franchise. [« les historiens de l'État Unique demandent des congés pour ne pas avoir à consigner des événements honteux » p. 181].

[4] Nous reviendrons plus loin sur le mécanisme de double-pensée, véritable trouvaille d'Orwell.

[5] Winston nous rappelle que « le passé, non seulement changeait, mais changeait continuellement. » p. 117.

[6] « Winston n'était pas troublé par le fait que tous les mots qu'il murmurait au phonoscript, tous les traits de son crayon à encre étaient des mensonges délibérés. Il était aussi désireux que n'importe qui dans le Département, que la falsification fût parfaite. » (p. 260). [Voir plus bas]

[7] Je dis "propose" car ces versions pourront ou non êtres choisies comme officielles. A ce propos, J.p. Faye, dans Théorie du récit, Introduction aux "langages totalitaires", collection Savoir, chez Hermann, souligne que « le récit historiant trouve sa "vérité" dans la coïncidence de deux ou plusieurs variantes narratives, distinctes dans leur source. » (p. 108).

[8] Il est employé au ministère de la Vérité, "Miniver" en novlangue.