Deuxième partie : Le mensonge comme dynamique de la dissidence

 

Voyons à présent comment le mensonge participe de tout un processus de résistance au totalitarisme de nos sociétés, comment cette arme à double tranchant, utilisée par le pouvoir, est exploitée aussi par ses opposants. En effet, les personnages principaux de nos œuvres qui entrent en dissidence sont d'abord témoins - car cibles potentielles - de la falsification mise-en-œuvre par l'État, puis deviennent acteurs du mensonge pour lutter contre l'oppression. Contrairement à ce que désire faire croire le pouvoir, les personnages dissidents ne sont pas isolés par leur engagement, la confrontation de deux espaces - l'un officiel, l'autre rebelle - apporte l'énergie du changement. C'est souvent chez les “autres” que réside la possibilité d'un renversement du régime. La lutte contre le mensonge se mue en lutte contre un bonheur exclusif qui ne permet plus la vérité ni la liberté. Progressivement, la renaissance de l'espoir en contre-utopie coïncidera avec la renaissance d'un art sauvage, combatif, lui aussi en opposition avec les vues officielles.

 

A) Les personnages falsificateurs en lutte contre l'oppression
1) La duplicité des héros

B) Le faux solipsisme
1) La confrontation révélatrice de deux mondes
2) L'espoir vient des autres
3) Le bonheur face à la vérité, puis à la liberté

C) La renaissance de l'art en contre-utopie
1) Le jeu des émotions et impressions
2) Une beauté convulsive
3) La vraie science comme l'art