« La vue, le plus désolant de nos sens[1]. »

 

 

 

Cette séparation, nous la considèrerons à présent comme une série de jeux d’opposition puisque le regard chez Gide aboutit souvent à l’échec, à l’ambiguïté. Nous soulignerons à quel point la division constitue une sorte de double regard qui finit par séparer au lieu de rassembler : dans les œuvres de Gide et dans sa vie, la réplication visuelle oppose plus qu’elle ne rassemble, distingue plus qu’elle ne répète.

Nous verrons ainsi tout d’abord ce qui peut mener l’image à sa négation, empêcher le regard d’atteindre son objet ou simplement d’exister. Par la suite, nous détaillerons comment Gide aborde le phénomène de duplication, que ce soit par le motif du double ou du reflet narcissique. Enfin, nous rappellerons l’attrait de Gide pour les paradoxes en détaillant un certain nombre d’oppositions significatives, de moments où les contraires semblent s’entendre et se lier.



[1] p. 76, NT.