[1] De manière anecdotique, on pourra mentionner l'intitulé d'une soirée thématique de la chaîne ARTE : « Les musées, la mémoire du monde » (mardi 27 mai 1997). Le titre de certains reportages proposés lors de cette soirée peut servir à éclairer notre propos : Le modèle du monde, L'ordre des choses.

[2] Pour B. Gensane, ce journal « est d'abord un objet, avec sa substance et son âge, qui a ainsi été fabriqué approximativement quand Winston naissait, à une époque où l'artisanat, l'art existaient encore. » p. 213.

[3] « Sans être à proprement parler une synopie ou l'hypotexte de 1984, Un peu d'air frais peut être lu comme l'ébauche burlesque de l'histoire de Winston Smith. Les deux héros ont recours au passé comme, d'ailleurs tous les personnages d'Orwell lorsque le présent est opaque, oppressant. Ils se ressourcent dans des évocations qui leur servent de clé pour lire le présent, pour retrouver un équilibre. Jamais totalement idéalisé, le passé est un remède, comme un cachet d'aspirine à un migraineux. » dit B. Gensane, p. 56.

[4] Pour B. Gensane, le presse-papiers « symbolise la liberté qu'a chaque individu de se replier sur lui-même, de se connaître en toute transparence, de voguer de l'infiniment grand à l'infiniment petit. » p. 213.

[5] Ces « mains de singe », vestige de l'évolution, ont quelque chose de sauvage, d'instinctif, d'incontrôlable, comme la musique du passé (ici celle de Scriabine) qui est « sauvage, nerveuse, bigarrée, [...] sans l'ombre d'un mécanisme rationnel » (p. 31).