Prologue
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Quelle meilleure méthode, face à une oeuvre d'inspiration labyrinthique, que de tenter
son explication au moyen d'une structure imitative qui lui collera au plus près?
En effet, le langage de description HTML permet de rendre une partie de ses initiatives au lecteur qui sera libre de parcourir linéairement ou pas, de manière partielle
ou exhaustive ou même de survoler à grandes enjambées visuelles le texte ainsi présenté.
Laissons la parole à R. Caillois qui, en devisant des différents labyrinthes dans
"Rencontres", présentera l'esprit dans lequel doit être appréhendé cette dissertation labyrinthique
:
" Il convient de prendre garde que le mot labyrinthe, encore qu'on l'ait peu remarqué,
recouvre deux manières opposées de concevoir un dédale. Dans l'une, l'itinéraire
est interminable et tortueux, mais obligatoire. L'hésitation est impossible. Un seul
couloir est à chaque instant proposé, quoique sans cesse coudé et propre à donner l'impression
à qui l'emprunte qu'il ne fait que revenir sur ses pas. Il l'oblige en réalité à
passer successivement par tous les points de la surface exploitée. Dans l'autre espèce, au contraire, ce ne sont que carrefours. Chaque tronçon de corridor part d'un croisement
et aboutit à un autre croisement identique au premier. L'égaré est ainsi rejeté de
perplexités en perplexités également insolubles. Il n'a pas le moyen de décider si le carrefour où il aboutit n'est pas l'un de ceux par où il est passé auparavant.
Il lui est impossible de connaître s'il a progressé ou non, alors que dans les édifices
du premier type, il ne peut arriver qu'il n'y ait pas de progrès : qui s'y est hasardé s'achemine inévitablement vers la sortie ou, s'il rebrousse chemin, vers son point
de départ."
Lecteur, toujours tu chériras le Web...
Libre à toi de choisir lequel de ce deux cheminements
tu veux emprunter.